Contes de juillet est un objet filmique qui se revendique ouvertement d’un héritage rohmérien. Le pluriel qu’il contient annonce également son format atypique puisqu’il s’agit, non pas d’un long-métrage de soixante-dix minutes, mais de l’amoncellement de deux courts. A l’origine de ce projet, Guillaume Brac a reçu, en 2016, une commande du Conservatoire pour faire tourner quelques-uns de ses jeunes apprentis-acteurs. Le peu de temps laissé au réalisateur ne lui ayant pas permis de mettre au point le scénario d’un long-métrage, il a conçu la trame frugale de trois courts-métrages, dont deux sont réunis ici sur grand écran.
Ces deux courts-métrages, réunissant chacun cinq des jeunes étudiants du Conservatoire, sont intelligemment liés par leur thématique commune, qui voit les personnages, avec une maladresse qui les rend éminemment attachants, essayer de se sortir de leur solitude respective. Dans ces petits jeux de marivaudages post-adolescents, les rapports de force se construisent tous avec une légèreté due au fait qu’aucune arrière-pensée n’apparaît comme malsaine mais semble toujours le fruit de cette naïveté un peu balourde. C’est cette spontanéité, loin des schémas préétablis de la comédie romantique, qui charmera sans nul doute.
D’après A voir à lire