Eu égard au culte dont il fait l'objet depuis quarante ans, David Lynch aurait pu crouler sous les portraits filmés. L'homme est heureusement discret et rechigne à s'auto-analyser. Ce qui rend ce documentaire, centré exclusivement sur sa carrière de peintre, encore plus précieux. Davantage que Kurosawa ou Pialat, qui tâtèrent du pinceau dans leur jeunesse aussi, Lynch s'est toujours considéré comme un peintre avant tout. Le film le montre donc beaucoup dans son atelier, affairé sur des toiles lugubres et torturées — son idole est Francis Bacon —, les mains dans la peinture, collant des morceaux de plastique, superposant les couches.
Filma inoiz aurretik ikusi gabeko portreta bat da, bere belaunaldiko zinema egile enigmatikoenaren portreta. Amerikako hiri txiki batean bizitako haurtzaro idilikotik Philadelphiako karrika ilunetara, David Lynchek bidaia intimo batetara gonbidatzen gaitu...