Après le très bon Que Dios nos perdone (2016), qui plongeait une enquête policière sur un tueur de vieilles dames dans les JMJ madrilènes de 2011, Rodrigo Sorogoyen branche à nouveau l’énergie du thriller sur l’Espagne contemporaine. Il se penche cette fois-ci sur la corruption politique, occupation très florissante là-bas ces dix dernières années. Un politicien influent dans sa région (Antonio de la Torre) s’apprête à faire son entrée à la direction nationale de son parti lorsque son ascension est sérieusement compromise par la révélation d’une affaire de détournements de fonds publics et de pots-de-vin où lui et quelques proches sont impliqués. S’enclenche alors une série d’arrangements, de règlements de comptes et de coups bas qui
révèlent combien le parti en question et l’exercice même de la politique sont presque (car il y a une exception) totalement pourris.
Libération