Il l’avait promis. Après son très beau, très fort Gran Torino en 2008, il continuerait à diriger, mais cesserait de jouer, trop vieux pour montrer sa vieille tête à l’écran. Dix ans plus tard, à 88 ans, Clint Eastwood revient des deux côtés de la caméra. Se saisissant avec une mélancolique énergie et un humour feutré d’une histoire on ne peut plus vraie relatée dans un magazine à la page des faits divers. Il incarne Earl Stone, horticulteur spécialisé dans la culture d’une fleur éphémère... Mais les affaires vont mal, le voilà ruiné, contraint de vendre sa maison, le seul bien qui lui reste, une antique camionnette cabossée. Dernier désastre et pas des moindres, Earl est fâché avec toute sa famille, qu’il a trop longtemps négligée…
C’est alors, que Earl se voit proposer un job, très lucratif. Qu’il accepte avec une docilité résignée, une bonne volonté sans état d’âme, et dans ce découragement en mouvement, Eastwood est impérial. Un cartel de trafiquants mexicains voit en ce vieillard désemparé un complice idéal. Cela pourrait être glauque, devrait sombrer dans la violence, mais avec une vraie tendresse pour son personnage, Clint Eastwood lui réserve un spectaculaire happy ending.
Bande à part