De part sa pudeur, son intelligence du regard, sa capacité à saisir des petites scènes qui veulent tout dire, Les Hommes du Feu est une tornade d’émotions, de passion, de considération, d’empathie aussi. Car en l’espace d’une petite heure et demi, Pierre Jolivet réussit l’exploit de nous attacher à chacun de ses personnages. Ils sont nombreux composant l’escouade de cette caserne de l’Aude qu’il scrute le temps d’une parenthèse immersive et bienveillante, mais aucun n’est délaissé, aucun n’est sous-exploité, tous ont quelque chose à défendre, que ce soit une idée, un trait ou une composante de ce métier ô combien important et difficile. À travers les différents visages qu’il montre et les différentes interventions qu’il écume, Jolivet parvient à dresser un portrait large, suffisamment pour nous montrer l’essentiel. Il le fait avec une beauté bouleversante, une humanité puissante, et une force admirable. Le tout sans cesse soutenu par une écriture et une mise en scène remarquables de justesse. Les Hommes du Feu est un grand film, doublé d’un hommage nécessaire et qui ne sombre jamais dans la sacralisation institutionnelle. Mondociné
Indar handia duten eszena xume horiek harrapatzeko gaitasunagatik, eta begirada zuhur zein errespetuagatik, Les Hommes du Feu emozioz, pasioz, onestasunez eta enpatiaz beteriko zurrunbilo bat da. Filmak ordu eta erdi txiki bat iraun arren, Pierre Jolivet-ek bere pertsonaia guziekiko atxikitzea lortzen du. Hunkigarria den edertasunarekin, gizatasun irmo batekin eta miresgarria den kemenarekin filmatu du, hori guzia, gidoiaren eta zuzendaritzaren zuzentasunak gidatua. Filma handi bat da, instituzioen sakralizazioan erortzen ez den beharrezko omenaldi bat.