Nassim a une trentaine d’années, il vit à Abu Dhabi avec sa fiancée américaine. On peut dire qu’il a réussi, il parle plusieurs langues, a un boulot confortable, des perspectives d’avenir excellentes et, après plusieurs années d’absence, revient vers ses racines, sa mère, sa famille, ses amis… qui eux n’ont pas quitté cette cité où il est né, aux marges de Bollène.
Il n’imaginait pas que ce retour aux sources allait le tournebouler autant. Elisabeth, son amoureuse, l’accompagne, heureuse d’avance d’en savoir plus sur ces liens inscrits dans le filigrane de Nassim. Mais rien ne va se passer simplement. Nassim se voulait différent, se croyait immunisé contre ses origines… et se découvre vulnérable, définitivement lié à ce lieu initial, ses souvenirs, ce tissu familial, prenant conscience que cet endroit qu’il a fui lui colle définitivement au cœur. On ne se débarrasse pas comme ça de son histoire.
Il y a quelque chose de formidablement intime et en même temps d’universel dans la façon dont Saïd Hamich aborde le séisme que provoque chez Nassim ce voyage au cœur de ses racines Nassim croyait s’être affranchi de ce qui le fondait et découvre que pour en guérir, il faudra bien qu’il l’accepte. Utopia