1997. À quelques mois de la rétrocession de Hong-Kong, la Chine va vivre de grands changements… Yu Guowei, le chef de la sécurité d’une vieille usine, dans le Sud du pays, enquête sur une série de meurtres commis sur des jeunes femmes. Alors que la police piétine, cette enquête va très vite devenir une véritable obsession pour Yu… puis sa raison de vivre.
Une pluie sans fin marque une sorte de rencontre entre le cinéma social chinois et le polar sombre à la coréenne. Méticuleux et extrêmement précis dans chacune des composantes de son film à l’esthétique sur-léchée, Dong Yue signe un long-métrage qui envoûte et prend le spectateur au piège de la toile d’araignée orchestrée autour de son enquête menée selon une narration audacieuse. Le film est d’autant plus anxiogène qu’il ne fait pas abstraction du contexte socio-économique de l’époque, et qu’il montre avec précision la désindustrialisation qui a durement touché le sud de la Chine, contribuant ainsi à creuser les inégalités.
D’après Mondociné