À Kiryat Yam, petite station balnéaire au nord d’Israël, tout semble s’être arrêté. Lana, 16 ans, s’est jurée de lutter contre l’immobilisme et la résignation. Elle est loin d’imaginer que la rumeur d’une sirène va réveiller sa ville de sa torpeur et lui permettre enfin de vivre.
Ce premier long-métrage de Keren Ben Rafael est d’une grande humilité. Que l’on ne se trompe pas, le résultat est loin de se limiter à un simple film de vacances puisque la réalisatrice signe une fable fantastique des plus rafraichissantes. Et, encore une fois, il est bon de préciser que l’argument « fantastique » n’a pas vocation à effrayer les puristes du cinéma-vérité mais, bien au contraire, à nous inviter dans le quotidien parfaitement réaliste, de personnages féminins dont le principal point commun, hormis les liens du sang qui les unissent, est le doux espoir de voir leur quotidien égayé par un peu d’imagination. A partir de là, l’excellente idée de la réalisatrice de ne jamais filmer la fameuse sirène au cœur de toutes leurs conversations et qui alimente un peu plus ce besoin universel de se retrouver derrière un imaginaire commun et d’y voir une représentation de ses propres espoirs.
Un film doux comme une nuit d’été !