« Je porte le poids d’être la fille de guerrières, de femmes fortes et courageuses, mais aussi de femmes abusées, maltraitées. Je suis une fille du patriarcat et une petite-fille du viol, le crime que l’on passe le plus sous silence. Je n’ai jamais osé demander à mes grands-mères si elles avaient été violées, si elles avaient pu décider, jouir librement de leur corps, de leur sexualité. C’était leur fardeau. Un fardeau qu’elles n’avaient pas demandé, mais qui leur a été imposé dès l’enfance. Un fardeau qui pèse, qui entrave. Mémoires d’un corps brûlant, c’est la conversation que je n’ai jamais eue avec mes grands-mères. »
Cette note d’intention de la réalisatrice, présente au début du film, est un préalable sans doute nécessaire pour apprécier à sa juste valeur cette œuvre singulière, et ne surtout rien perdre de la richesse de ce qui nous sera livré. C’est avec un dispositif original et un peu déroutant, ni tout à fait documentaire, ni tout à fait fiction, qu’Antonella Sudasassi Furniss nous raconte l’histoire d’une femme et dresse, à travers elle, le portait de nous toutes.
Hypnotisant !
Utopia