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Mad Max : Fury Road George Miller Durée : 02h00 Version : VOST Nationalité : USA Année : 2015 Date de sortie : 26 juillet 2023 Avec :
#bande annonce
#synopsis

CINE-QUARTIERS

Du 23 au 29 juillet, le service culturel de la Mairie d’Urrugne et le cinéma Itsas Mendi vous proposent des séances de cinéma en plein air dans différents quartiers de la ville. Le voyage, qu’il soit géographique et/ou initiatique sera au centre de la programmation.

Hors les murs, le 26 juillet - Urrugne (fronton du bourg)

WHAT A LOVELY MOVIE

Certains se demanderont pourquoi ce nouvel épisode des aventures du Road Warrior développe en apparence très peu la mythologie initiée par son auteur, se contentant d’une « simple » déclinaison de son univers apocalyptique, de ses factions, de ses gangs de barbares motorisés. C’est pourtant une des grandes idées du film, sinon son concept central.

La trilogie originelle avait inconsciemment annoncé et accompagné la disparition d’un certain cinéma hollywoodien. En suivant Max, nous assistions à la fin d’une civilisation en mal de pétrole, tandis que le 7ème art voyait se standardiser et péricliter une certaine idée du divertissement. Il est donc logique que Mad Max : Fury Road se déroule en plein désert, dans un monde réduit à sa plus simple expression, océan de sable calciné. Ce théâtre de la désolation n’est pas seulement le décor du film, il est aussi l’allégorie du blockbuster actuel, vaste étendue asséchée, stérile.

 

Un petit monde que George Miller se propose de pulvériser avec une maestria incroyable. En organisant tel un opéra hystérique une interminable course poursuite, à peine interrompue par une brève respiration aux deux tiers du récit, le réalisateur roule littéralement sur la concurrence, écrase ses méthodes, ses réflexes et ses clichés.

De cascades jamais vues auparavant en idées de mise en scène frisant le génie, le film parvient paradoxalement à une bouleversante épure. Quasiment dénué de dialogues, le métrage se focalise ainsi sur le moindre geste, la plus petite inflexion musculaire, conférant à chaque personnage une présence physique palpable. Dès lors, il n’est plus besoin de mots pour que des émotions à l’impact surpuissant traversent l’écran pour se graver directement dans la rétine du spectateur.

Si l'ensemble est une performance technique qui confine au sublime, George Miller sait aussi se faire directeur d'acteur. On ne s'étonnera pas de retrouver ce Tom Hardy taiseux et vulnérable, dont les muscles semblent gonfler de peur et d'angoisses, en revanche, on demeure stupéfait par la performance de Charlize Theron. Ceux qui lui prédisaient une gamelle publique semblable à Prometheus en seront pour leur frais. Animale, enragée et à fleur de peau, elle nous offre une performance incandescente.

Difficile d’analyser l’œuvre après un unique visionnage, tant son apparente simplicité s’avère un piège merveilleux, qui lui permet de convoquer de multiples strates qui rejouent et déjouent l’essence du cinéma d’action. À l’image de ces destins que le scénario manipule parfaitement, Mad Max : Fury Road épouse les carcans du genre, décompose les passages obligés, tord les poncifs. C’est peut-être là ce qui fait la valeur du film, au-delà de sa stricte perfection technique : sa capacité à pousser le cinéma dans ses derniers retranchements en l’abordant par son versant le plus commun, à savoir le pur divertissement.

Ecran Large

#horaire
du mercredi 26 juillet
au mardi 1 août
mercredi 26
21h00
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jeudi 27
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vendredi 28
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samedi 29
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dimanche 30
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lundi 31
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mardi 1
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