#information
Oh, Canada Paul Schrader Durée : 01h35 Version : VOST Nationalité : USA Année : 2024 Date de sortie : 8 janvier 2025 Avec : Richard Gere, Uma Thurman, Jacob Elordi, Michael Imperioli...
#bande annonce
#synopsis

Cinéaste fasciné par les dualités qui consument l’être humain, Paul Schrader est à la tête d’une filmographie riche d’une vingtaine de longs-métrages, tous aussi protéiformes que cohérents dans les thématiques qu’ils abordent. Après s’être intéressé à trois figures masculines dans un triptyque sur la rédemption, le plus bressonien des réalisateurs américains avait déclaré mettre un terme à sa carrière, principalement à cause de son état de santé. Le voici pourtant sélectionné au 77ème Festival de Cannes pour défendre Oh Canada, l’histoire d’un documentariste en fin de vie qui accorde une ultime interview. De là à parler d’auto-fiction il n’y a qu’un pas.

Leonard Fife est un documentariste engagé, admiré par ses contemporains et multi-récompensé pour son travail. Vieillissant et atteint d’un cancer incurable, il accepte de participer à un documentaire qui lui est consacré, réalisé par l’un de ses anciens étudiants. L’entretien fleuve auquel il va prendre part sera la clé de voûte de ce document filmique qui tente de mieux cerner le génie de l’artiste à travers son histoire personnelle et de faire passer ce dernier à la postérité. Affaibli par la maladie, Fife décide malgré tout d’aller jusqu’au bout et de jouer la franchise à tout prix. Il entame alors une balade à travers ses souvenirs.

La beauté discrète du film provient sans contexte de sa structure labyrinthique qui multiplie les ruptures pour mieux adopter l’errance introspective de son personnage principal. Le film se construit alors comme une longue digression à travers l’esprit tourmenté d’un homme au crépuscule de son existence. Passage de la couleur au noir & blanc, changement de format et dispersion de la chronologie des événements racontés par Fife sont autant de partis pris visuels et narratifs qui parsèment le long-métrage. Désorienté, le spectateur peut néanmoins s’approcher au plus près des états d’âmes du personnage, et par extension du metteur en scène.

Avec un premier degré désarmant, Paul Schrader prend le temps de se confier sur les réflexions qui le traversent à un âge avancé. Plus qu’un exercice vaniteux et autocentré d’un artiste en fin de carrière, Oh Canada s’intéresse à des questionnements existentiels bien plus universels qu’il n’y paraît. Détient-on la vérité sur son parcours et sa propre existence ? Notre passé ne nous échappe-t-il pas constamment ? Les souvenirs racontés par Leonard sont flous, épars et parfois même contradictoires avec des faits historiques avérés. « Quand notre passé est un mensonge, on devient soi-même un personnage de fiction » confesse Fife face caméra. Une évidence saute alors aux yeux : la caméra qui filme Leonard devient le témoin d’un moment, et non des moindres, mais ne révèle en aucun cas une forme de vérité sur l’histoire de l’objet auquel elle s’intéresse. 

Autoportrait d’une remarquable lucidité, Oh Canada impressionne par son mélange de sérénité et de profonde mélancolie sur le temps qui passe et de ce qui reste de notre passage au moment de notre dernier souffle. En adaptant le dernier roman de son ami Russel Banks (à qui il dédie le film), Paul Schrader signe une fiction testamentaire d’une grande élégance, portée par un Richard Gere merveilleux de sobriété. 

D'après Le Bleu du miroir

#horaire
du mercredi 8 janvier
au mardi 14 janvier
mercredi 8
20h30
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jeudi 9
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vendredi 10
17h00
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samedi 11
20h30
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dimanche 12
18h00
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lundi 13
15h40
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mardi 14
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du mercredi 15 janvier
au mardi 21 janvier
mercredi 15
17h00
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jeudi 16
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vendredi 17
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samedi 18
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dimanche 19
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lundi 20
18h50
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mardi 21
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