#information
The Bikeriders Jeff Nichols Durée : 01h56 Version : VOST Nationalité : USA Année : 2024 Date de sortie : 10 juillet 2024 Avec : Austin Butler, Jodie Comer, Tom Hardy, ...
#bande annonce
#synopsis

Dans un bar, Kathy croise Benny, qui vient d’intégrer les Vandals, une bande de motards. Il tombe aussitôt sous son charme. À l’image du pays tout entier, le gang évolue peu à peu... Alors que les motards accueillaient tous ceux qui avaient du mal à trouver leur place dans la société, les Vandals deviennent des voyous sans vergogne. Benny devra alors choisir entre Kathy et sa loyauté envers le gang.

Avec son sixième film, Jeff Nichols continue à explorer ses marginaux-indésirables subissant une société qui préfère les repousser plutôt que les accepter tels qu’ils sont. Car qu’à cela ne tienne, quitte à être exclu du reste du monde, autant s’en créer un autre : le sien. « Ces bikers du début des sixties n’avaient pas adopté un moyen de transport, mais un mode de vie hors de la société. Peu de gens le font vraiment. La plupart trempent leurs orteils dans la marginalité, juste pour le frisson. Eux s’y étaient plongés en entier », a confié le réalisateur à Les Échos.

La moto est non seulement leur ticket pour la liberté, mais aussi leur religion. Un moyen de s’accrocher à ce qu’ils leur restent, de croire encore à l’intérêt de vivre dans une Amérique qui les a volontairement oubliés. Ce n’est pas anodin si on ne voit (presque) jamais ce que font ces motards au quotidien : leur vie, celle qui les anime, ne tient qu’à cet amour de la bécane. En faisant vrombir leur moteur, en roulant à perte de vue ou en riant jusqu’à l’aube une bière à la main, ces prolétaires (routiers, mécanos…) peuvent enfin rêver. Ces délaissés ont trouvé une façon de former un collectif, de trouver une famille de substitution prête à se soutenir jusqu’à la mort (littéralement).

Avec une vraie intelligence narrative, The Bikeriders n’oublie en effet jamais d’ausculter cette décadence croissante en parallèle de l’effondrement global de l’Amérique (les conséquences post-guerre du Viet-Nam en ligne de mire) à travers des clins d’œil furtifs, mais efficients. Car leur Vandals, ce petit bout de paradis créé de toute pièce, n’est en vérité qu’une lueur d’espoir. Un culte voué à disparaître, ou plutôt à être rattrapé par la triste réalité d’un système prêt à tout dévorer, déformer, détruire et que ces motards n’ont jamais pu réellement quitter (malgré eux).

D’une fluidité déconcertante, la mise en scène de Jeff Nichols atteint d’ailleurs un niveau encore jamais vu durant sa carrière. Le cinéaste parvient avec un naturel impressionnant (caractéristique de son cinéma) à nous transporter au plus profond de cette époque, à creuser son groupe, à sonder son ambiguïté dans un geste à la fois mélancolique et violent, nostalgique et brutal. Ne reste plus qu’à espérer qu’on ne doive pas attendre encore huit ans pour que Jeff Nichols nous fasse autant vibrer.

D'après Écran large

#horaire
du mercredi 10 juillet
au mardi 16 juillet
mercredi 10
20h30
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jeudi 11
15h15
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vendredi 12
20h30
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samedi 13
16h40
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dimanche 14
13h30
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lundi 15
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mardi 16
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du mercredi 17 juillet
au mardi 23 juillet
mercredi 17
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jeudi 18
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vendredi 19
13h15
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samedi 20
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dimanche 21
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lundi 22
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mardi 23
20h30
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