Autant ne pas le cacher, on a longtemps cru que la Palme du dernier Festival de Cannes irait à Faute d’Amour si toutefois Robin Campillo (120 battements part minute) ne la ramenait pas dans son sac à dos. C’est vous dire si on l’a aimé ce film émouvant comme peu, habillement construit et d’une grande profondeur.
Boris et Zhenya vivent quelque part en Russie, dans une banlieue populaire loin d’être hostile ; ils ne s’aiment plus depuis longtemps déjà et chacun est bien disposé à refaire sa vie. Mais voilà,  entre eux, il y a Alyosha dont aucun ne se soucie vraiment, et que personne ne veut vraiment assumer dans sa nouvelle vie.  Il suffira d’une dispute un peu plus rude et que l’enfant soit une fois de plus exposé au désamour de ses parents pour qu’il prenne la décision de disparaitre. Les jours passent... puis les saisons et Alyosha reste introuvable.

À l’instar de Leviathan le précédent film d’Andrey Zvyagintsev, on retrouve avec Faute d’Amour un suptile mélange d’intime et de politique. C’est la russie qu’il questionne à travers cette hsitoire de disparition, une Russie de violence et de contradictions que même lui ne semble plus reconnaître.