Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses enfants. Un jour, il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui aux scouts officie toujours auprès d’enfants. Il se lance alors dans un combat, très vite rejoint par François et Emmanuel, également victimes du prêtre, pour « libérer leur parole » sur ce qu’ils ont subi. Le voilà enfin sur les écrans ce film qui concentre depuis quelques semaines l’attention médiatique. Après un Ours d’argent au festival de Berlin et deux référés en justice pour obtenir le report de sa sortie, le nouveau long métrage de François
Ozon consacré à l’affaire Preynat donne aux spectateurs l’occasion de se forger leur propre opinion. En s’attaquant au sujet délicat des abus sexuels au sein de l’Église, le réalisateur à la carrière multiforme, savait-il qu’il allait déclencher une telle tempête ou a-t-il été dépassé par les
événements ? Concours de circonstances ou pas, sa sortie fixée peu après la fin du procès intenté au cardinal Barbarin et à la veille du sommet convoqué sur ce sujet par le pape à Rome en a fait un élément du débat et un sujet à controverse.
Ce contexte particulier ne doit pas nous faire oublier que Grâce à Dieu est aussi et avant tout une oeuvre cinématographique et doit être jugée comme telle...
La Croix