À l’origine, “La Camarista” est une pièce de théâtre, elle-même inspirée du travail de l’artiste française, Sophie Calle, qui s’était faite embaucher comme femme de ménage dans un hôtel afin de photographier les objets laissés derrière eux par les clients. Lila Avilés, metteuse en scène sur les planches, a décidé de franchir le pas et d’adapter elle-même son œuvre pour le grand écran. En résulte, un huis-clos captivant au fort discours social. Eve est employée dans un hôtel luxueux de Mexico. Consacrant une grande partie de sa vie à son travail, quitte à parler plus souvent à son fils par téléphone qu’à la maison, la jeune femme passe la plupart de son temps dans les chambres du 21ème étage dont elle a la responsabilité. Croisant des clients pas toujours sympathiques, elle aime surtout rester seule pour laisser libre cours à son imagination à partir des effets personnels qu’elle peut retrouver.
Reposant intégralement sur les épaules de l’impressionnante Gabriela Cartol, le film se veut une autopsie à la précision documentaire du quotidien d’un complexe hôtelier, reflet des inégalités et des maux de la société mexicaine.
Abus de Ciné